Je m'appelle Cristiana Sartori et je dirige ma propre petite ferme biologique depuis 20 ans. Depuis toute petite, mes passions étaient les plantes et l'élevage d'animaux de basse-cour ; chaque jour, en rentrant de l'école avec mon cartable encore sur les épaules, je courais au poulailler pour trouver les poules et ramasser les œufs, quand il y en avait tellement j'essayais de tous les ramener à la maison mais je ne parvenais pas toujours à les récupérer tous intacts. Souvent, en faisant un petit trou dans la coquille, je les mangeais comme si c'était du lait de poule chaud, je me souviens encore très bien de ces moments et aussi quand je faisais des omelettes sur le chemin du poulailler à la maison, c'est peut-être pour cela que j'aime les omelettes...et cela même avec du riz ?
En 2018 est née la marque DICRISTIANA. La passion et la persévérance, même en période d'adversité environnementale, l'expérimentation et la comparaison continues dans des groupes techniques de recherche participative avec des institutions et des universités ont rendu mon parcours entrepreneurial toujours plus fascinant.
« Maman, ton riz est comme un autre de tes enfants ! » Je leur réponds oui, il faut l'élever avec amour comme je l'ai fait avec vous, il faut l'observer tous les jours pour comprendre s'il est en bonne santé, quand intervenir dans la gestion de l'eau qui est sa couverture de sécurité pour se protéger des changements de température. C'est pourquoi mon riz a une âme ... celle de ceux qui le cultivent avec passion et amour !
Produire du Carnaroli biologique dans le sol meuble de ma terre, la Lomellina, était un double défi. Tout d'abord, cultiver biologiquement en utilisant la technique du débroussaillage : la herse de débroussaillage, un outil repris de ma Ford 2000 de 1973, peigne le sol avec ses dents réglables, éradiquant les petites plantules et agissant ainsi de manière préventive pour la sortie de terre. Le développement de cette technique m'a valu le surnom de « femme aux 7 strigliatura » car je passe personnellement sur chaque parcelle au moins 7 fois entre mai et juin avant de mettre de l'eau dans les champs, qui restera ensuite pour protéger le riz des variations de température jusqu'à la fin du cycle de production. Ensuite, la mise en valeur du riz passe par son terrain de culture et la prise de conscience du caractère unique de chaque champ avec son histoire personnelle, ses rotations de cultures, son microbiote, se retrouve dans les parfums et le goût de ses grains. La considération du terroir est devenue ma mission. C'est pourquoi en 2020, le Carnaroli Cru n° 5 a vu le jour.
Ce qui me plaît le plus, c'est de divulguer aux consommateurs un projet de sensibilisation et de connaissance approfondie du monde des riz de qualité italiens. Savoir reconnaître les caractéristiques tant dans le champ que des différentes variétés dans la cuisine avec les différents parfums et goûts est un défi stimulant qui deviendra le nouveau projet de l'International Rice Camp : nous vous attendons !