Chez CrowdFarming, notre principale motivation est de faire face aux inefficiences de la chaîne agroalimentaire traditionnelle qui affectent particulièrement les agriculteurs et l’environnement. Nous allons voir que notre modèle d’adoption, d’un arbre, d’une parcelle agricole ou encore d’un animal, permet de répondre à des défis à la fois économiques, sociaux et environnementaux.
Équilibrer l’offre et la demande
L’une des principales caractéristiques du secteur agricole est que les agriculteurs produisent à l’aveugle, sans savoir quelle est la demande réelle ni à quel prix ils pourront vendre leurs récoltes. En Espagne, par exemple, l’agriculteur est payé dix fois moins que le prix auquel les oranges sont vendues dans les supermarchés.
De plus, en équilibrant l’offre et la demande, nous réduisons considérablement le gaspillage alimentaire. En effet, les conditions du marché peuvent conduire les agriculteurs à jeter des aliments : Si le prix des produits sur le marché est inférieur au coût du transport et de la main-d’œuvre, il se peut que les agriculteurs laissent leurs cultures non récoltées. Cette pratique, appelée dumping, se produit lorsque les agriculteurs produisent une plus grande quantité d’un produit que les gens sont prêts à acheter, ou lorsque la demande d’un produit chute de manière inattendue.

Notre modèle d’adoption permet à l’agriculteur de cultiver et de récolter ses produits en connaissant au préalable la demande et le prix de vente final (fixé par lui-même), et garantit saison après saison. L’agriculteur n’est donc plus dépendant des fluctuations du marché, ce qui lui apporte une stabilité économique.
Ce dernier point permet à aux agriculteurs de participer au développement économique de leur zone rurale. En effet, ils ont les ressources nécessaires pour donner du travail à des individus qui vivent dans un environnement rural spécifique et qui n’ont pas beaucoup d’opportunités d’emploi. Par exemple, Laura, de Proyecto los Aires, une exploitation oléicole familiale à Tolède, en Espagne, a pu embaucher à temps plein Ismaël, qui est aujourd’hui extrêmement heureux de préparer des caisses d’huile d’olive destinées à des consommateurs engagés partout en Europe.
Démarchandiser les produits agricoles

Dans les chaînes de distributions traditionnelles, comme les supermarchés, le consommateur dispose souvent de peu d’informations concernant l’origine des produits lors de sa décision d’achat, comme par exemple la date de récolte, le mode de culture, la variété, etc. Le prix de vente final devient alors l’un de facteurs différentiels lors de cette prise de décision. Cette homogénéité du marché provoque un manque d’intérêt de la part des agriculteurs à proposer des produits différenciés, faisant en sorte que la productivité et le prix de vente deviennent alors les principaux éléments qu’ils prennent en compte au moment de déterminer leurs techniques et modes de culture.
D’un autre côté, selon une récente étude de l’IET Food, 76 % des Européens se disent motivés par un mode de vie durable, mais seule la moitié d’entre eux (51 %) tiennent compte de la durabilité dans leurs choix alimentaires. Cela indique qu’il existe un fossé entre les consommateurs qui souhaitent faire des choix pour protéger la planète et ceux qui modifient réellement leur mode de vie.
Grâce aux adoptions, l’agriculteur est incité à offrir un produit de qualité aux CrowdFarmers (consommateurs de la plateforme) car ils ont enfin toutes les informations nécessaires sur le produit, l’agriculteur et l’exploitation qu’ils souhaitent soutenir. De cette manière, l’agriculteur peut également avoir une vision sur la prochaine saison de récolte et la demande associée à celle-ci, ce qui lui permet d’investir dans des techniques de culture durables.
Arrêter de chercher la maximisation du profit comme moteur de décision
Lorsque l’accent est mis uniquement sur le volume de production cela peut aller à l’encontre d’autres facteurs tels que la qualité nutritionnelle du produit ou le développement durable.
Les variétés produites sont de plus en plus réduites, car c’est le marché (rendement et prix) qui dicte ce qu’il faut planter, même dans les cas où il ne s’agit pas nécessairement des espèces les mieux adaptées au climat ou de la meilleure qualité. En réduisant certaines variétés et en évitant celles qui sont plus appropriées aux différents climats, les risques liés aux ravageurs et aux conditions climatiques peuvent augmenter, ce qui peut encourager l’utilisation des pesticides de synthèse.
Notre modèle d’adoption permet aux agriculteurs de ne plus être uniquement guidés par les tendances du marché. Cette stabilité financière et cette vision de l’avenir leur permet de pouvoir investir dans une gestion plus durable de leurs exploitations, tout en participant à l’essor de leurs zones rurales.